Total a quitté le Sahara Occidental occupé
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La compagnie pétrolière multinationale française a annoncé qu'elle ne poursuivait pas ses prospections pétrolières au Sahara Occidental. "Une autre bonne nouvelle pour le peuple sahraoui. Nous exhortons les compagnies pétrolières restantes à emboîter le pas", a déclaré WSRW.

Publié 22 décembre 2015

"Total a informé les autorités marocaines qu'il ne demanderait pas une nouvelle prolongation de son autorisation de reconnaissance dans le bloc Anzarane," a déclaré une source à l'AFP aujourd'hui.

"La première analyse des données sismiques n'a rien trouvé", a ajouté la source.

L'AFP constate que la décision de Total intervient moins de deux semaines après l'annulation par la Cour de justice de l'UE d'un accord commercial UE-Maroc parce qu'il incluait le territoire du Sahara Occidental.

Le 12 décembre, Africa Intelligence écrivait un article dans lequel il déclarait que la compagnie pétrolière nationale marocaine l'ONHYM espérait encore le renouvellement de Total. Durant le mois de décembre, une des associations membre de WSRW a essayé d'obtenir une réponse de Total, qui avait dit que nous aurions à attendre après Noël pour savoir.

Total a détenu des intérêts au Sahara Occidental de 2001 à 2004, puis de 2011 jusqu'à aujourd'hui. Le bloc en question, une zone de la taille du Portugal, est situé au large de Dakhla, dans le sud du territoire. Total est la compagnie qui a mené les plus de travail d'exploration sismique. Depuis décembre 2011, les accords de la société ont été renouvelés tous les 12 mois. En conséquence, WSRW attendait des nouvelles de Total pour ce mois-ci, si elle continuait ou interrompait.

La source chez Total affirme que la décision de se retirer est due au manque de bons résultats des études sismiques.

"Les résultats des études géologiques menées dans le bloc Anzarane ... ne sont pas encourageantes et l'autorisation de reconnaissance ne sera pas transformée en un permis d'exploration," a déclaré à l'AFP un porte-parole de Total.

Certains investisseurs à l'échelle mondiale ont exclu Total en raison de préoccupations en droit international relatives aux activités d'exploration dans le territoire occupé.

"Ceci est encore un nouvelle bonne nouvelle pour le peuple sahraoui, qui a clairement et systématiquement condamné les opérations de Total. Nous nous félicitons de cette décision par Total", a déclaré Erik Hagen un membre du bureau de Western Sahara Resource Watch. "Nous espérons que les compagnies pétrolières restantes au Sahara Occidental suivront. Comme la Cour de justice de l'UE l'a déclaré, il est illégal d'exploiter les ressources du Sahara Occidental si ce n'est pas au bénéfice et selon les souhaits du peuple du territoire. Nous exhortons tous les investisseurs à faire pression sur Glencore, Kosmos et San Leon Energy pour qu'ils mettent fin à leurs activités au Sahara Occidental ", a déclaré Hagen.

En 2013, WSRW a publié le rapport "Injustice Totale", soulignant les aspects légaux et éthique du programme pétrolier sale, mené pour le gouvernement marocain. 

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